Voilà quelques années que je soupçonne que le pouvoir d’achat des faibles salaires est supérieur à celui des salaires plus élevés, par le simple effet des allocations réservées aux personnes « dans la précarité ».
Or, sur BFM Business, un chef d’entreprise a donné des chiffres précis, que je vous rapporte immédiatement :
Premier exemple :
Prenons quelqu’un qui touche la CMU-C … Son salaire net déclaré est donc inférieur à 8.653 € annuel (soit 721 €/mois)
Ce niveau de salaire maximise toutes les allocations possibles :
- Allocation logement
- exemption de la taxe d’habitation,
- exemption de la redevance télé
- tarif social pour l’électricité et le gaz … etc
Le cumul des allocations peut atteindre entre 400 et 700 € par mois, soit pratiquement de 1.121 € à 1.421 €/mois
L’idéal est de mêler heures déclarées et heures au black :
- 20h déclarées (650 € net / mois)
- 15h de black (650 € net/mois)
- 400 à 700 € d’allocations
- TOTAL : 1.700 à 2.000 € net/mois
qui dit mieux ?
.
Second exemple :
soit un employé au SMIC (1.250 € net/mois)
Si cette personne passe au chômage, elle garde 57,7% de son revenu brut ; en réalité, 840 € net/mois, mais :
- elle a le droit à 190 € d’allocation logement,
- la gratuité de la redevance télé,
- la gratuité de la taxe d’habitation,
- un prix avantageux pour le transport,
- le tarif social pour l’électricité et le gaz,
Au bilan, il n’y a que 30 à 40 € d’écart avec le SMIC … et elle peut travailler au noir …
Pourquoi donc se fatiguer à travailler pour un patron ?